Une chasse aux coûts qui va inévitablement pénaliser le long-terme

27/10/2025


  


La direction prépare les esprits depuis l’été en expliquant que l’année sera difficile pour le groupe : Schneider pourrait ne pas atteindre les objectifs de croissance et de profitabilité (EBITA 2025 et 2026) promis aux marchés financiers.
La Direction impute ce mauvais résultat à la structure du groupe.


Le COMEX vient de l’admettre : '' les organisations sont trop complexes et trop coûteuses... ''

En effet, ces dernières années, les salariés ont constaté :

  • La multiplication des étages de décision
  • Des managers isolés et localisés à l’international, presque sans lien avec leurs équipes
  • L’imposition aux BU de nouvelles méthodes de travail sans adaptation des processus de décision
  • Le découpage en hubs soi-disant pour rapprocher les BU des marchés mais des projets pour l’Europe sont délocalisés en Chine ou en Inde sans mesure d’impacts sur les compétences et sur l’environnement
  • Les difficultés d’intégration des entreprises de softwares (ETAP, AVEVA, IGE, Planon, RIB… ). Une énième réorganisation se profile au lieu de se focaliser sur les attentes des marchés

Une chasse aux coûts tous azimuts avec effet immédiat, sans prise de recul !

Vous êtes nombreux à avoir alerté la CFTC sur les pratiques en cours pour réduire les coûts dans tous les secteurs :

  • Augmentation des propositions de ruptures conventionnelles en particulier pour les directeurs et VP
  • Gel sauvage de certains projets sans prise en compte des impacts sur le futur de Schneider ou transferts de programmes stratégiques en Asie
  • Réduction drastique et brutale du nombre de prestataires au mépris des personnes, de leurs missions et de la perte de compétences pour le groupe
  • Gel des embauches, départs en retraite précipités sans transfert d’expérience
  • Gel des séminaires... mais pas pour tous ! 😉
  • Limitation des déplacements même sur des sujets critiques (négociations, influence…)
  • Gel des step-up…

Dans ce contexte, vouloir devenir « le leader incontesté des technologies de l’énergie » est-il crédible ?

Les objectifs du nouveau programme d’entreprise ressemblent à de belles promesses incompatibles avec les choix actuels.
Etre leader nécessite des investissements humains et des moyens conséquents incompatibles avec cette vision purement financière et court-termiste.

De plus de nombreux salariés ont déjà compris que la France ne serait pas au coeur de cette stratégie.
En effet, le nombre de décideurs non-européens orientent malheureusement le développement et la fabrication des produits en Asie, sans tenir compte des risques géopolitiques.


La CFTC dénonce cette hypothèque sur l’avenir de l’entreprise et des salariés.

La CFTC demande à la direction de maintenir les investissements, de rééquilibrer les centres de décisions pour enfin donner à l’Europe de vrais pouvoirs et des moyens.