La liberté guide le "Future of Work"

19 octobre 2021

Quand on observe les mutations en cours dans le monde du travail, elles ont toutes un point commun : l’aspiration à plus de liberté, à plus de flexibilité.

Un an de confinements et de vies bouleversées par la Covid ont donné le temps et l’opportunité à beaucoup d’entre nous de réfléchir à leur travail, à leurs priorités de vie, à la place du travail dans leur vie.( ...)
Et, fait amusant, ces mutations du travail modifient la règle de l’unité du théâtre classique du XVIIe siècle qui est aussi celle du bureau : l’unité de lieu, l’unité de temps et l’unité d’action.

 



Flexibilité de lieu de travail

(...) L’attente des salariés est grande et beaucoup d’entreprises l’ont entendue : 2 à 3 jours par semaine passent progressivement dans les moeurs. Même si certains employeurs résistent encore (paywall).
Ces salariés qui ont déménagé loin de leur bureau - sans forcément quitter leur entreprise - ouvrent eux aussi la voie au découplage entre le bureau et le travail. Comme le font aussi les digital nomads ou les freelances se regroupant dans des coliving.


Flexibilité de temps de travail

D’autres entreprises s’essayent à la liberté horaire qui facilite le mélange de nos activités privées avec celles du travail. Pourquoi être obligé de “poser” un jour de congé pour aller chez le dentiste ou attendre la livraison d’un réfrigérateur alors qu’on peut décaler son temps de travail pour le finir plus tard dans la soirée ou un autre jour?
A cette flexibilité on peut aussi ajouter le sujet de la diminution (choisie) du temps de travail expérimenté par quelques pionniers : semaine de 4 jours ou journées de 6h.


Flexibilité de l’unité d’action du travail

Dans ce chapitre on trouve toutes les expériences qui renforcent la responsabilisation des salariés, par l’aplatissement des hiérarchies ou l’inversion des pyramides hiérarchiques, l’entreprise plus ou moins libérée, les coopératives. On peut aussi ranger les slashers dans cette catégorie, qui cumulent plusieurs emplois, par nécessité ou par choix, pour mêler travail alimentaire et travail passion.


Que faire ?

Certes, ces mutations ne touchent pas - encore - toutes les entreprises. Et il n’existe pas de recette à copier-coller pour réussir. Mais les expériences sont à surveiller de près car le champ d’application des changements en cours est très large.

Cette semaine, dans sa newsletter, Samuel Durand parle de l’organisation du projet Hyperloop d’Elon Musk. L’équipe française qui gère ce projet de recherche de train à grande vitesse compte une cinquantaine de salariés et 800 contributeurs qui participent librement pour quelques heures de travail par semaine. Avec une particularité : ils ne sont ni salariés ni freelances mais payés en actions.

Cette semaine encore, on apprend qu’Accenture propose des postes salariés en full remote.

Le plus simple pour avancer sur ce chemin du libertariat, comme le nomme Denis Pennel, c’est d’expérimenter, de regarder ce que font les autres pour s’en inspirer. Sachant que chacun fera avec sa culture et les obligations de son secteur d’activité.
L’important est de comprendre cette soif de liberté qui impose un préalable de responsabilité et de confiance. Le reste suivra.