Entreprises : la question explosive des hausses de salaires.

20 octobre 2021

Grèves chez Carrefour, Decathlon, EDF… Cette année, les négociations salariales seront particulièrement sensibles. Et extrêmement attendues des salariés aussi, nombreux étant ceux à avoir fait des efforts lors des confinements et soucieux du retour de l'inflation.

(...) . Il n'y a pas que les envolées sur le pouvoir d'achat des candidats à l'Elysée : avec la hausse assez spectaculaire des prix , les résultats financiers souvent rutilants des entreprises rescapées du Covid-19 sans oublier les efforts consentis par de nombreux salariés pendant la crise sanitaire, les chefs d'entreprise savent qu'ils auront bien souvent du mal à couper aux augmentations générales.

Les représentants syndicaux les attendent plus que jamais au tournant. Puisque la hausse du SMIC de 2,2 % au 1er octobre a planté le décor, certains ont décidé de mettre la pression avant la pleine saison des « NAO » - les négociations annuelles obligatoires. « La Banque de France indique une inflation de 2 % sur douze mois glissants. C'est inédit ces dernières années, mais on ne sait pas si cela va durer ou retomber.
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Les pénuries de main-d'oeuvre actuelles - ou la guerre des talents -, dans différents secteurs favorisent également l'expansion salariale. Dans la tech, les grosses levées de fonds de quelques start-up bousculent, par exemple, les exigences des développeurs et des experts de « l'IA » , qui ont la main pour négocier le « package » souhaité.

Tout ceci ne veut pas dire que les directions financières sont prêtes à se montrer plus généreuses que le strict nécessaire. Le Covid a laissé des traces sur la logistique mondiale, en pleine crise , ou sur le prix des matières premières… Les syndicalistes le savent bien. « Les attentes dépendant beaucoup du secteur d'activité et des entreprises. Dans celles qui n'ont plus les stigmates de la crise, la volonté sur le terrain est de faire au moins l'inflation(...)

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