Point d’étape : 2ème négociation de l’accord télétravail

11 février 2022

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La direction a ouvert des négociations sur le télétravail avec la volonté de le rendre éligible à un plus grand nombre de personnes. Elle souhaite aussi fusionner « l’accord télétravail de 2018 » avec l’accord « vendeur autonome de 2009 ».

La déclinaison de quatre statuts dans un seul accord



Les collaborateurs itinérants rattachés à l’actuel « Accord vendeur autonome » disposent d’une indemnisation mise en place en 2009 à la fermeture de nombreuses agences commerciales. Leur domicile étant devenu leur lieu de travail quand ils ne sont pas chez les clients, un aménagement du domicile est nécessaire pour qu’ils exercent leur métier dans de bonnes conditions.

 


Quelques avancées intéressantes pour les sédentaires...

  • forfait mensuel de 8 jours à poser librement pour les sédentaires en tertiaire (2jrs/s fixes pour GSC)
  • 10 jours supplémentaires par an (+ 6 jours exceptionnels légaux) et la prise en 1/2 journée
  • éligibilité au télétravail pour les sédentaires en logistique et production (GSC selon job code à définir)
  • la généralisation du pack télétravail avec l’ajout d’un écran fixe

… mais des propositions pour l’indemnisation encore trop minimalistes ainsi qu’un recul injustifiable des indemnités pour les vendeurs

Les vendeurs itinérants qui n’ont pas encore le statut de « vendeur autonome » sont les grands perdants dans ce scénario.
​La proposition d’indemnisation qui passerait de 215€ (bruts) à 23€ (nets) par mois, ne compense pas les frais engagés pour un espace aménagé au domicile.


Une réflexion nécessaire pour répondre aux contraintes des techniciens d’intervention

Pour intégrer ce métier spécifique dans l’accord, il faut régler les points très importants que sont : la gestion du matériel collectif, le stockage avant les interventions, les problématiques d’assurances en cas de vol du matériel, l’indemnisation des temps de trajets (agence / domicile) avant les interventions clients…
Le statut « travailleur semi-itinérant » tel qu’il est proposé par la direction ne résout que le problème d’assurance en cas d’accident à domicile qui est une réalité non reconnue aujourd’hui .


Jusqu’à présent, la direction a réussi à faire accepter la fermeture de « petites agences » en proposant le statut de vendeur autonome au personnel concerné. De nouvelles fermetures semblent programmées, la proposition de ce nouveau statut, dont les compensations sont trop faibles, ne suffira probablement pas à garder les compétences.
Par ailleurs, les techniciens d’intervention font partie des métiers en tension et difficiles à recruter. Il est peu probable que 70€/an soient suffisants pour les retenir dans l’entreprise et palier les inconvénients de ce nouveau statut si il devient obligatoire


Pour la CFTC, les avancées pour les sédentaires sont intéressantes mais insuffisantes en nombre de jours et en indemnisation.

La direction, avec ses propositions, dégrade les compensations financières des salariés itinérants ; compensations qui sont pourtant justifiées par les spécificités de leur métier.



Agissons ensemble



Négo Télétravail n°2 - 10 février 2022 Négo Télétravail n°2 - 10 février 2022