Télétravail : la CFTC ne signe pas l’accord car il pénalise les uns pour donner aux autres

17 mars 2022

La décision de la Direction (fusion de l’accord vendeur autonome de 2009 et l’accord télétravail de 2018) a faussé la négociation, du fait des contraintes très spécifiques supportées par les vendeurs.
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La participation très active de la CFTC a permis d’obtenir les principales avancées réclamées par les salariés

Ce sont vos demandes recueillies en juillet qui ont guidé les équipes CFTC pour cette négociation pour obtenir plus de flexibilité, plus de jours, un pack télétravail plus complet, l’ouverture à certains métiers chez GSC, aux alternants...


Des améliorations ont effectivement été obtenues pour les sédentaires (salariés du tertiaire)… au détriment des vendeurs autonomes !

Les collaborateurs itinérants rattachés à l’actuel « Accord vendeur autonome » sont les perdants de ce nouveau système.
Ceux qui ont eu la chance de le signer, conserveront leur indemnité.
En revanche, depuis 3 ans la direction a refusé l’application de cet accord spécifique à de nombreuses personnes éligibles.
Ceux-ci devront donc se contenter d’une indemnité de 30€/mois (au lieu de 223€/mois). Cette indemnité est insuffisante pour compenser les frais engendrés par la nécessité de dédier une surface au sein du domicile qui permette de travailler dans des conditions correctes.


Une négociation guidée, encore une fois, par une logique purement comptable

Les contreparties financières proposées dans l’accord sont très en deçà des attentes. Chaque négociation devient une bataille de chiffres avec des propositions à minima :

  • Avec moins de 2€ par jour (168€/an) l’indemnisation proposée est en dessous de celle de 2,5€ obtenue par les fonctionnaires. L’URSAFF exonère les entreprises de charges, jusqu’à 2,5€ par jour. Une opportunité que Schneider n’a pas su saisir.
  • Par la non application de l’accord vendeur autonome, Schneider économise 2,5M€ par an…Le coût de ce nouvel accord sera au maximum de 1,6M€ par an.​ On comprend mieux le choix de la direction !

Si la direction a fait des concessions sur la flexibilité, c’est parce qu’elle sait que la productivité des télétravailleurs est au rendez-vous.

​​Selon le discours officiel, le télétravail fait partie des ''avantages concurrentiels'' et de ''l’attractivité de l’entreprise''.
Avec un accord si peu ambitieux, Schneider fait-il encore partie des bons élèves ?

La CFTC a porté les messages des salariés et oeuvré pour faire avancer la négociation mais elle refuse la logique d’une négociation qui dépouille les uns pour des avancées très limitées pour les autres.



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