Epuisement professionnel : Réagissez !

14 mars 2024

Alors que les problèmes de santé mentale constituaient en 2022 la seconde cause d’arrêt de travail après les Troubles Musculo-Squelettiques (TMS), l’épuisement professionnel plus connu sous le terme "burn-out" véhicule de nombreuses idées reçues.


Le burn-out : un épuisement professionnel que le repos ne peut plus réparer

Le burn-out est défini comme un état de grande fatigue physique, émotionnelle et mentale avec la sensation d’être vidé de toute énergie.
Le salarié se sent dévalorisé avec une perte de confiance en soi. Le burn-out peut aussi se traduire par un comportement asocial, négatif et donner l’image de désengagement du salarié dans son travail.
Il n’est pas lié à une faiblesse des salariés ni à une surcharge ponctuelle de travail.

Les personnes qui "font un burn-out" essaient pendant des mois, de s’adapter, de "faire illusion" pour ne pas montrer de "signes de faiblesse"... Face à une situation stressante, elles consomment leurs ressources physiques et psychiques, jusqu’au moment où l’adaptation n’est plus possible.


Organisation, management et manque de reconnaissance sont les causes profondes du burn-out

  • Le management à distance, le micro management, les organisations matricielles et le manque de relations humaines en présentiel, font perdre le sentiment d’appartenance à une entreprise, à une équipe, pour un projet commun. Cela finit par vider le travail de tout sens.
     
  • Les salariés très engagés dans leur travail, veulent continuer à avancer coûte que coûte en cachant tout signe de faiblesse pour coller à l’image idéale du "Talent" que l’entreprise recherche.
    C’est le début de la spirale : "Plus je veux être parfait, plus j'ai honte de mes échecs", "si on me dit que je me suis trompé, ça me rend malade", "je me sens touché personnellement quand mon travail n'est pas reconnu à sa juste valeur"…
    Quand, en plus, l’engagement fourni n’est pas reconnu, voire dévalorisé, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase !

Dès les premiers signes, vous devez agir, surtout si vous pensez que vous vous n’êtes pas concernés !

Il existe de nombreux signaux faibles auxquels vous devez être attentifs comme par exemple : "je ne vais pas avoir le temps", "je n’en ai pas fait assez", "je dois pouvoir mieux faire", "je me sens épuisé en permanence", "je me sens seul face à mes problèmes"…
Par peur de vous sentir exclu, voire d’être sanctionné par le management, vous acceptez que votre travail n’ait plus de sens ni de valeur, en croyant que "tout le monde est à la même enseigne", et "qu’il n’y a pas d’autres solutions".

Ça vous évoque quelque chose ?
Discutez-en avec vos collègues, le Service Santé au Travail, votre médecin traitant, ou vos représentants du personnel, car parler de son épuisement au travail permet de rompre l'isolement et de reprendre un minimum de contrôle sur la situation.
Cela permet, juridiquement, de placer la balle dans le camp de votre employeur, car il est responsable de votre santé physique et psychologique. Il existe de nombreuses possibilités d'action pour commencer à améliorer la situation.


N'attendez plus ! La CFTC est à votre écoute pour vous conseiller et agir



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