Brown out : comment prévenir et surmonter ce syndrome pernicieux ?

07 mars 2024

Le brown out, également appelé « syndrome de désengagement professionnel », se caractérise par un manque de sens dans son travail, notamment dû à la réalisation de tâches non stimulantes. Contrairement au burn out, où l’épuisement provient d’une surcharge de travail, le brown out survient lorsqu’on se sent déconnecté de nos missions ou de nos objectifs professionnels.
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Le brown out, également appelé « syndrome de désengagement professionnel », se caractérise par un manque de sens dans son travail, notamment dû à la réalisation de tâches non stimulantes. Contrairement au burn out, où l’épuisement provient d’une surcharge de travail, le brown out survient lorsqu’on se sent déconnecté de nos missions ou de nos objectifs professionnels.

En France, on compte pas moins de 54% de travailleurs désengagés ou démotivés par leur travail. Le chiffre diminue et atteint 37% pour la moyenne mondiale, selon une enquête Ipsos. (…)

Quelles différences avec le burn out et le bore out ?

Burn out : il s’agit d’un état d’épuisement physique ou mental causé par une dégradation des conditions de travail (perte d’autonomie, surcharge de travail, manque de reconnaissance), se manifestant par un niveau élevé ou chronique de stress, qui peut conduire à des problèmes de santé graves tels que la dépression.

Bore out : il résulte quant à lui d’une sous-charge de travail, provoquant un ennui total avec des effets similaires à ceux de l’épuisement professionnel.

Brown out : plus difficile à identifier précisément, le brown out décrit un état où on « manque de jus », lorsqu’on effectue nos tâches de façon mécanique et sans souci de qualité. Plus insidieux, il nécessite une attention accrue des managers.

(…) Contrairement au burn out, qui peut se manifester brusquement avec un épuisement impactant la performance au travail, le brown out s’installe furtivement.

 On vaque à nos tâches sans subir un épuisement soudain, mais le désintérêt pour nos missions engendre une perte croissante de motivation. On peut alors ressentir un sentiment d’inutilité, une impression d’accomplir des tâches absurdes, de perdre notre temps ou même de ne pas être en adéquation avec notre rôle. Le brown out peut également émerger d’une incompréhension des ordres hiérarchiques et des valeurs fondamentales de l’entreprise.

Ces sentiments mènent inévitablement à un désengagement de notre part. Nous sommes alors partagés entre la nécessité de conserver notre emploi et l’impression de devoir réaliser des tâches non productives, vaines et dénuées de sens.

Conséquences potentielles ? Une diminution de l’attention, une baisse de la qualité et de la productivité, des relations professionnelles altérées (isolement, agressivité, cynisme), une remise en question à la fois professionnelle et personnelle, une profonde dévalorisation de soi et de son travail, des troubles du sommeil, un état d’anxiété voire de dépression, ainsi que des absences fréquentes au travail.


Le brown out est fréquemment associé à l’émergence des « bullshit jobs » (littéralement : « emplois à la con »). Ces positions peu stimulantes ont proliféré avec l’avènement du web et des nouvelles technologies. Les secteurs les plus affectés ? L’e-commerce, le management, les ressources humaines, la communication et le marketing…
Alors que le burn out affecte généralement les cadres et les professions intermédiaires, le brown out se manifeste principalement chez les jeunes salariés surqualifiés dont les compétences sont sous-exploitées, occupant des postes peu gratifiants.

Un autre profil susceptible d’en souffrir est celui des travailleurs qui ont choisi leur voie par « vocation » mais qui, une fois sur le terrain, se trouvent confrontés à une réalité bien éloignée de leurs attentes (comme certains enseignants, par exemple).
« Il y a aussi ceux qui se retrouvent surchargés de tâches pas du tout diversifiées… Forcément, au bout d’un moment, ils vont lâcher ! », note Ariane Giannaros.
Le brown out peut également survenir à la suite d’une évolution de poste ou d’une modification des conditions de travail, en particulier dans les start-ups, où les changements rapides exigent une adaptation constante à de nouveaux outils, processus et objectifs.

C’est le dialogue constant entre le manager et le salarié qui demeure l’outil le plus efficace pour prévenir le brown out (…)

Quelques pistes pour vous éviter le brown out  : a lire ici