Schneider Electric renforce sa politique de GEPP

07 septembre 2021


  • Depuis le 1er septembre 2021, les salariés du groupe Schneider Electric bénéficient d’un nouvel accord triennal relatif à la gestion des emplois et des parcours professionnels (GEPP). Signé le 28 juillet dernier, « cette démarche de GEPP innovante et volontariste, incluant recrutement, diversité, mobilité, formation, va ainsi permettre à Schneider Electric en France de renouveler ses compétences et de garantir son adaptation au marché sur le long terme ». Il vise notamment à ce que les jeunes de 35 ans et moins représentent 80 % des embauches en CDI à l’horizon 2025.
  • La direction du groupe Schneider Electric a signé, le 28 juillet 2021, avec les organisations syndicales de salariés CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO, un accord sur la GEPP. Dans un contexte « de transformation du groupe, de vieillissement de la pyramide des âges et de révolution numérique », ce texte, conclu pour trois ans, a pour objet de « faire de la GEPP une démarche intégrée et itérative, tournée vers la mise en adéquation permanente des ressources et des compétences pour relever les enjeux stratégiques de demain ». Les thématiques traitées concernent notamment le recrutement, le renforcement des compétences et de l’employabilité, l’accompagnement des mobilités et des fins de carrière. Le texte prévoit également des dispositifs spécifiques d’accompagnement des emplois menacés.

  • Une politique d’emploi dynamique

    Schneider Electric entend « procéder aux recrutements nécessaires en vue de pourvoir aux besoins en compétences du groupe », en se fixant les objectifs suivants :

    - une augmentation de 5 % du recrutement des femmes embauchées en CDI pour atteindre 40 % des embauches, « en vue d’être aligné avec les objectifs du groupe, à savoir atteindre 50 % à horizon 2025 » ;

    - les jeunes talents de 35 ans et moins devront représenter 75 % des embauches en CDI en 2021, « en vue d’être aligné avec les objectifs du groupe, à savoir atteindre 80 % à horizon 2025 » ;

    - la poursuite des efforts de recrutement d’alternants dans les conditions prévues dans l’accord du 14 juin 2019 relatif à l’alternance (v. l’actualité nº 17900 du 19 septembre 2019).

    Pour tenir ces engagements, des actions continueront d’être menées en vue de développer la « marque employeur », notamment en ciblant « les actions de relations écoles et de notoriété à différents niveaux de formation, de cursus, de spécialités, en fonction des besoins métiers de l’entreprise ». Le groupe entend aussi prolonger la communication externe jusque dans la phase de recrutement, l’objectif étant que les stagiaires, alternants ou nouveaux embauchés « puissent à leur tour être engagés et devenir ambassadeurs du groupe afin de le faire connaître encore davantage et de renforcer sa visibilité et son attractivité ».

    Enfin, l’accord prévoit de renforcer l’intégration des nouveaux embauchés,via notamment l’organisation, une fois par mois à titre expérimental, d’une journée d’accueil, composée d’une partie digitale (présentation des outils RH, de l’intranet, du groupe des produits, etc.) et d’une partie en présentiel (visite de site, règles d’hygiène et sécurité, échange avec la direction de site). De plus, un collaborateur volontaire accompagnera, dans le cadre d’échanges informels, le nouvel arrivant en CDI dans sa découverte de l’entreprise et du groupe.

  • Un parcours professionnel « motivant »

    Afin de permettre la construction d’un parcours professionnel « motivant », des outils et dispositifs seront mis à la disposition des salariés, tels que :

    - la réalisation de deux entretiens professionnels par période de six ans ;

    - l’instauration de « la semaine de la carrière » en vue de permettre aux salariés « de découvrir des activités et métiers qu’ils ne connaissent pas, mais aussi pour réfléchir à leur propre développement ». Cet événement sera organisé au moins une fois par an de façon digitale ;

    - la mise en place d’une plateforme de développement « Open Talent Market ». Cet outil digital « innovant », précise l’accord, « utilise l’intelligence artificielle pour proposer aux collaborateurs des opportunités de postes, de projets ou de mentorat, qui correspondent à leurs compétences et à leurs aspirations ».

    Par ailleurs, Schneider Electric reconduit les mesures prévues dans l’accord de 2018 visant à enrichir le parcours professionnel à travers une expérience professionnelle externe, à savoir :

    - le « Pass compétences » permettant de mettre au profit de PME-PMI les compétences d’un salarié pour une durée de six à 18 mois, reconductible une fois dans la limite d’une durée totale de 24 mois (contre 36 mois précédemment) ;

    - le « Pass solidaire carrière », qui est une évolution de l’ancien « Pass association », visant à mettre à disposition, pour une durée maximale de six mois, des salariés auprès d’associations à but non lucratif ou de structures d’intérêt général.

    Enfin, dans le cadre du développement des compétences, les signataires décident que le « Pass requalification » (v. ci-après), sera désormais mobilisable au quotidien par l’ensemble des salariés du groupe, et non plus uniquement par les collaborateurs visés dans le cadre des accords de déclinaison.

  • Une mobilité professionnelle « plus fluide »

    Le groupe entend « s’appuyer en priorité sur les outils et opportunités internes et externes afin de trouver des solutions pérennes pour tous ». Ainsi, pour favoriser la mobilité interne, l’accord prévoit les dispositifs suivants :

    - l’entretien exploratoire qui « désigne un ou plusieurs entretiens individuels qui sont menés en amont d’une éventuelle évolution professionnelle » ;

    - le stage « découverte » d’une durée comprise entre deux et cinq jours ;

    - le parcours d’évolution professionnelle qui permet à un salarié intéressé par une mobilité professionnelle de bénéficier d’une période probatoire d’une durée de trois à six mois selon le poste.

    Les signataires rappellent également les mesures mises en place dans le cadre de l’accord du 14 mars 2013 relatif au développement de la mobilité individuelle (v. l’actualité nº 16370 du 21 juin 2013).

    Concernant la mobilité externe, le dispositif de mobilité volontaire sécurisée externe (MVSE), déjà prévu dans le précédent accord de 2018, voit sa durée modifiée. Celle-ci est désormais égale, au maximum, à la durée de la période d’essai prévue dans le nouveau contrat de travail, augmentée d’un mois (contre 12 mois maximum auparavant). Autre nouveauté : le versement lors du départ en MVSE d’une indemnité égale au montant le plus favorable entre la moitié de l’indemnité conventionnelle de licenciement et la moitié de l’indemnité légale de licenciement. En cas de retour dans l’entreprise d’origine, le salarié devra procéder au remboursement de la somme perçue dans un délai de deux mois.

    Notons également que l’accord prévoit d’accompagner les salariés souhaitant créer ou reprendre une entreprise.

  • Un renforcement des dispositifs de fin de carrière

    En plus d’outils déjà prévus pour les seniors (dispositif transfert de compétences, incitation à la retraite progressive), l’accord propose :

    - un « Pass solidaire retraite » qui remplace le « Pass association » mis en place dans l’accord GPEC de 2018. Ouvert aux collaborateurs pouvant bénéficier d’une retraite à taux plein dans un délai maximal de 24 mois, il leur permet d’effectuer des missions auprès d’associations ;

    - une préparation au départ à la retraite (réunion d’information sur la retraite tous les deux ans, formation, entretien de fin de carrière dès 55 ans) ;

    - la possibilité de transformer l’indemnité conventionnelle de départ à la retraite en temps (mois de dispense d’activité).

  • L’accompagnement des emplois menacés

    En vue de faire face à des « problématiques d’emplois spécifiques et localisées au sein d’une ou de plusieurs sociétés du groupe », l’accord reprend les dispositifs prévus dans l’avenant nº 1 du 21 mai 2019 (v. l’actualité nº 17843 du 26 juin 2019) et mobilisables après la conclusion d’un accord de déclinaison (Pass retraite, aide au rachat de trimestre, Pass requalification, congé de mobilité). Les signataires prévoient également le recours au « Pass solidaire retraite » (v. ci-avant) en y apportant quelques aménagements, notamment l’engagement du salarié d’intégrer le dispositif pendant une durée minimale de six mois. De plus, le salarié partant en « Pass solidaire retraite » à temps plein entre 12 et 24 mois avant son départ à la retraite bénéficiera d’une prime de 10 000 € brut (5 000 € pour un temps partiel).

    Enfin, l’accord reconduit les aides à la mobilité géographique prévues dans l’accord de 2018.

    Accord du 28 juillet 2021 relatif à la gestion des emplois et des parcours professionnels chez Schneider Electric

Liaisons sociales Quotidien - Publié le 07/09/2021 - Nº 18380) 

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