Lettre ouverte à Monsieur le Président de Schneider Electric France,

20 mars 2024

Monsieur le Président de Schneider Electric France
La CFTC vous interpelle dans le cadre des négociations sur un nouveau statut des Techniciens d’Interventions.

Sans préjuger de sa position sur le texte qui sera proposé, la CFTC est préoccupée par la santé et la sécurité de tous les salariés ; celles des Techniciens d’Intervention nous inquiètent particulièrement. Des expertises récentes ont d’ailleurs mis en évidence des faiblesses tant du système de management que de l’organisation du travail qui sont des causes racines des accidents des dernières années.

Votre qualité de Président du territoire France vous confère une responsabilité toute particulière sur la santé et la sécurité des salariés de Schneider Electric en France, c’est à ce titre que notre organisation syndicale vous interpelle.

Aujourd’hui, malgré les actions engagées conjointement entre les élus et la direction, l’accidentologie reste élevée. Certaines règles Schneider ne sont toujours pas respectées, en particulier, l’amplitude journalière de 12 heures et le temps de repos entre deux journées d’activité.

Pour la CFTC il ne peut y avoir d’exception et la tolérance zéro s’impose.


Les dispositions du projet
Les nouvelles propositions de la direction, ci-dessous, apporteraient une flexibilité supplémentaire dans l’organisation du travail. Ces dispositions exposeraient les Techniciens d’Interventions à des risques accrus.

  • Jusqu’à 10 heures de travail effectif par jour
  • Jusqu’à 48 heures de travail effectif par semaine
  • La forte variabilité entre 20 heures et 48 heures par semaine

Pour la CFTC ces mesures sont potentiellement génératrices de troubles (RPS, épuisement physique et mental, …) pouvant conduire à des Accidents du Travail.

Les revendications de la CFTC
L’organisation du temps de travail des Techniciens d’Interventions doit être strictement encadrée :

  • Limiter à 2 le nombre de semaines hautes (semaine > 38 heures) consécutives et les faire suivre par 2 semaines inférieures à 38 heures
  • Imposer le respect des règles internes et de la loi concernant le temps de travail et les déplacements : c’est de la responsabilité des managers !
  • Maintenir et améliorer le planning prévisionnel, avec la parité semaines supérieures à 38 heures/semaines inférieures à 38 heures
  • Limiter à 8 heures par jour le travail effectif dans le cadre d’une intervention.

Pour la CFTC, la prise en compte de ces propositions lancerait réellement les bases « d’une organisation garantissant le respect des règles de sécurité en toutes circonstances… »

Par le présent courrier, la CFTC vous prie de prendre en compte les demandes formulées ci-dessus et d’amender le projet d’accord en cours de rédaction.
Cordialement,

Sylvie RESTANI (Coordonnateur groupe) François SOENEN (Délégué Syndical Central)

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