Après plus de 15 mois de télétravail non-stop ou presque, les salariés ont vécu des expériences différentes et parfois douloureuses. En septembre, avec l’annonce d’un retour au bureau « comme avant », les salariés, désormais experts sur le sujet, ont des attentes importantes et argumentées.

La CFTC souhaite que Schneider accompagne ce changement, empêche le retour en arrière sur des postes qui se sont avérés parfaitement éligibles au télétravail et revoie sa copie sur l’indemnisation des jours télétravaillés.

Un impact économique positif pour les entreprises

Non seulement le télétravail a permis la continuité de l’activité qui est attestée par les bons résultats 2020, il a également permis à Schneider de réduire drastiquement ses coûts : coûts commerciaux liés aux déplacements professionnels, coûts liés aux événements, économies sur les coûts d’énergie et immobiliers, économies liées à la participation des abonnements de transports ... Ce sont plusieurs dizaines de millions d’€ qui ont été économisés par Schneider et qui ont aussi contribué à améliorer l’EBITA du groupe. 

Un dilemme pour les salariés, entre implication professionnelle et discipline personnelle

Les salariés ont « goûté » au télétravail, certains se sentent tellement bien à la maison qu’ils ne veulent plus revenir au bureau ! D’autres, en réelle souffrance du fait de moins bonnes conditions de logement (manque d’espace, famille trop présente…) et de manque de contacts humains sont revenus sur leur site aussi souvent qu’ils le pouvaient.

Le télétravail donne de l’autonomie, ainsi qu’une plus grande liberté d’organisation, il permet d’éliminer le temps perdu dans les transports par exemple… mais il faut savoir mettre des limites pour préserver l’équilibre vie professionnelle-vie privée et aussi maintenir les liens avec les collègues pour échanger les expériences...

Des dérives ont été signalées, du fait de managers un peu trop pressants et de salariés dans l’incapacité de refuser ou de poser des limites. Les écarts notés sont souvent le fait d’un manque de confiance de la part des managers et d’un besoin de contrôler que le salarié est bien occupé.

La résurgence d’une conscience sociétale et d’un retour à des vraies valeurs

Le télétravail contraint et la limitation des déplacements a permis à beaucoup d’entre nous de réfléchir. Pour certains, il a mis en exergue, la nécessité de se recentrer sur la famille et de réfléchir à l’impact collectif de nos actes sur l’environnement. La possibilité donnée de pouvoir télétravailler presque sans limite et de n’importe où, requestionne certains sur la localisation du foyer familial.

Un certain nomadisme est en train d’émerger et pourrait remettre en question nos manières de travailler. Cet attrait pour un retour à la nature entraîne un regain intérêt pour le local et l’utilisation des modes de déplacement doux. Cette nouvelle manière d’envisager la vie est en passe de devenir un critère primordial pour les salariés.

L’abus de télétravail est néfaste pour la santé

Les entreprises qui prônaient le 100% télétravail reculent. Le télétravail lorsqu’il est pratiqué à « forte dose » peut entraîner des troubles graves qui nuisent à la santé des salariés. Les problèmes sont nombreux :

• L’isolement, aggravé notamment pour les personnes qui vivent seules. Les services de santé au travail ont vu une montée sensible de signalement notamment chez les alternants (problème de logements exigus et leur inexpérience professionnelle de fait qui se traduit par un réseau trop faible dans l’entreprise). Le lieu de travail reste un lieu de sociabilisation, de partage d’expérience.

• Les addictions, elles, sont en forte hausse (alcool, médicaments, substances illicites…)

• Le stress et les angoisses qui sont souvent liés à une sur-connexion et à un débordement du travail sur la vie privée et des horaires à rallonge 

Et chez Schneider …. Bientôt « un Grenelle du télétravail ?»

La direction envisage, dès le retour à une situation normale, de rediscuter l’accord télétravail.

Vous êtes nombreux à poser des questions et à solliciter vos élus pour obtenir des précisions.

Pour la CFTC plusieurs points doivent être d’ores et déjà pris en considération, par exemple :

• Extension de la durée : par exemple en rajoutant 1 jour/ semaine ou des jours à prendre à la convenance du collaborateur quelque soit le motif, sur la base de 12 jours par an.

• La possibilité de fractionner en demi-journée • La participation aux frais en fonction du nombre de jours télétravaillés et validé dans PayLink.

• L’ouverture à des espaces de co-working ou la possibilité d’aller sur des sites Schneider plus proches de son domicile

• Elargir l’accès au télétravail à des métiers qui en sont exclus aujourd’hui.

• Une formation des managers sur les bonnes pratiques du management à distance Cette liste n’est pas exhaustive….

Relayez vos idées et vos besoins en répondant aux 3 questions de l’enquête CFTC