Depuis 2019, Schneider distille ses réorganisations au compte-gouttes, que ce soit au travers de plans de départs associés à la GPEC, de délocalisations de production ou de réorganisations.
Déjà en 2019, la CFTC dénonçait 500 suppressions de postes et s’interrogeait sur les perspectives 2020.
Aujourd’hui, la Direction vient de donner le ton avec 2 nouveaux plans.
· Délocalisation de Schneider International (SEINT): 10 personnes impactées
Concernant Schneider International, les 10 postes de chargés d’affaires, chefs de projets et managers seront délocalisés principalement au Maroc, sous le prétexte de se rapprocher des clients.
Grâce à l’action de la CFTC, la direction s’est engagée à laisser aux salariés concernés le temps de trouver un nouveau poste.
· Départs en GPEC GSC (hors usines et centres de distribution) : 89 personnes
Concernant GSC, une prévision de ralentissement de l’activité est le principal motif invoqué.
Seulement 22 postes en France vont venir compenser les 89 suppressions, alors qu’en parallèle, 40 postes sont créés en Hongrie. Serait-ce le coût du travail et la fiscalité en Hongrie qui justifierait une telle délocalisation?
Pour accompagner ces suppressions de postes, les outils de la GPEC restent identiques à ceux des 2 plans précédents : Pass Retraite, rachats de trimestre, congés de mobilité, Pass Requalification.
La CFTC s’interroge sur l’intérêt de valider ce nouveau plan avec si peu de créations de postes en France ?
La CFTC ne peut se satisfaire de cette proposition et demande un taux de remplacement en France de 1 embauche pour 2 départs.
Pour la CFTC, ces suppressions d’emplois à répétition ont pour but l’atteinte du niveau de marge promis au marché mais pénaliseront le développement de Schneider Electric à moyen terme.