Après une semaine d’hésitations et des propositions parfois contradictoires, la direction a ouvert officiellement des négociations en vue d’un accord sur les mesures exceptionnelles à prendre dans le cadre de la crise liée au Virus Covid 19.
Dans un souci d’équité, cet accord est traité au niveau groupe pour la France et ses filiales. Le plan se décline autour des propositions suivantes :
Obligation de solder les congés payés de 2019 avant le 30 avril 2020
· à l'exception de 3 jours maximum à prendre avant le 31 mai 2020 (aucun report possible)
· et 5 jours maximum à placer dans le CET. La demande devra être formalisée avant le 5 avril par un engagement écrit aux managers et RH.
· possibilité de reprise des jours déjà placés dans le CET, pour éviter l’activité partielle (intérêt de l’opération ?)
Attribution de 2,2% d’augmentation générale pour tous au 1er octobre
L’accord de révision salariale prévu à l’origine au 1er avril avec AG + AI se transforme en une AG pour tous au 1er octobre, sauf pour les salariés qui ont déjà eu une AI entre le 1er octobre 2019 et le 31 mars 2020 (exception faite des mobilités géographiques et retours de congés maternité/adoption).
Le report de 6 mois du plan de révision salariale permettra à Schneider d’économiser environ 15 millions d’Euros sur la masse salariale 2020.
Indemnisation de l’activité partielle
Dans cette situation spécifique, la direction pourrait avoir recours à l’activité partielle. Dans ce cadre, la rémunération sera de 70% du salaire brut que Schneider a décidé de porter à 78 % (primes d’ancienneté et d’équipe incluses) : l’indemnisation ne sera pas inférieure à 90% du salaire net.
Les ouvriers toucheront la prime « panier » y compris les jours non-travaillés (soumis à charges sociales et impôts ces jours là).
Les alternants et les stagiaires auront leur rémunération maintenue même si ils sont mis en activité partielle.
La direction refuse l’octroi d’une prime spéciale pour les volontaires demandée par plusieurs organisations syndicales.
L’accord proposé par la direction comprend encore quelques zones d’ombres sur lesquelles la CFTC a demandé des éclaircissements.
Dans ce contexte difficile, la CFTC prendra ses responsabilités et signera l’accord une fois les réponses obtenues.