Dans un contexte de crise, Schneider a présenté une performance satisfaisante avec un CA en baisse de 10% et un résultat net de 1Md€.
Les objectifs de performance du groupe ont été revus à la baisse (entre -7% et -10% pour le CA et entre -0,5 à -0,9 points pour l’EBITA). La bourse a salué ces résultats et ces nouveaux objectifs.
Pourtant, pour les salariés, la direction maintient la plupart des objectifs fixés en mars ; la reconnaissance de JP Tricoire se limite à les féliciter pour leur engagement !
Les critères d’intéressement Groupe ne tiennent pas compte du contexte
Le maintien de certains objectifs inatteignables illustre la volonté de contrôler le niveau de l’intéressement et permet éventuellement d’ajouter un complément d’intéressement calibré à posteriori .
Pour de nombreux salariés, l’intéressement étant un complément de rémunération nécessaire (20% des salariés demande son versement sur paie), il est malvenu de vouloir le minimiser.
Les critères SEI/SEF, eux, prennent bien en compte les résultats du 1er semestre mais ceux-ci ne seront atteints que si la croissance est soutenue jusqu’à fin 2020 et à condition que les performances industrielles soient au rendez-vous
A ce jour, la CFTC n’a pas d’élément pour jauger la pertinence des objectifs donnés sur la performance des usines, hormis le fait qu’à fin juillet les résultats ne sont pas bons.
En cette année difficile, pour garantir aux salariés au moins 5% d’intéressement, la CFTC demande à la direction de :
• mettre des valeurs (croissance, EBITA) en cohérence avec celles données au marché
• revoir la répartition du poids des critères
• baisser les seuils mini à atteindre sur les critères SEI-SEF
Les manipulations sur le STIP restent d’actualité
Charise LE, la nouvelle responsable des Ressources Humaines Groupe , a confirmé que les critères du STIP communiqués en mars avant le confinement restent inchangés.
Pour rappel les cibles du STIP sont :
+ 3,5% de croissance organique
et
+ 0,4 point d’EBITA
Ces objectifs sont irréalisables avec un premier semestre à –10%.
Enfin, si les résultats étaient jugés d’un niveau suffisant par le Comex, un Management Call positif serait probablement additionné au maigre STIP qui se dessine.
Si l’incertitude fait peur à la direction, la CFTC lui propose d’intégrer les rémunérations variables dans le salaire