Alors que la Moyenne Tension est leader mondial, Schneider prétexte une rentabilité insuffisante (par rapport au reste du groupe) pour justifier des plans sociaux. C’est donc le personnel des usines que la direction juge « non compétitives » qui va en subir les conséquences avec l’annonce de 3 PSE .
Une restructuration des usines Moyenne Tension en France qui provoque la fermeture de 5 sites
La France compte aujourd’hui 11 usines de produits et équipements Moyenne Tension. Schneider, avec cette nouvelle réorganisation, en supprime 5 : MGL (Merlin Gerin Loire à Saumur), SEA et Ecofit (à Lattes), Ecofit à Mâcon et EMT (à Grenoble) qui fermeront à partir de mi 2021.
Les lignes de production des cellules moyenne tension seront transférées à AMT (Macon), la production des ampoules à vide fabriquées à SEA Lattes sera transférée à SEA Aubenas. L’activité Ecofit (Grenoble, Macon et Lattes) sera concentrée sur Grenoble.
Une nouvelle fois, cette réorganisation est accompagnée de transferts de charge sur la Hongrie, la Turquie, l’Indonésie et l’Inde. Environ 250 postes pourraient disparaître .
Depuis 2010 et l’intégration d’AREVA, les effectifs de la MT ont fondu de 4000 personnes à 2000. Les ex-usines Areva de la région de Montpellier sont une nouvelle fois impactées alors qu’elles ont déjà payé très cher leur intégration au sein du groupe Schneider (fermetures de Fabrègues et la Pompignane).
A force de transferts de production dans les pays low-cost, les usines françaises ne sont plus au niveau de compétitivité exigé par le groupe, ce qui devient un prétexte à leur fermeture.
Pour la CFTC, il semble évident qu’il y aura des licenciements car les possibilités de reclassement dans l’entreprise sont quasi nulles à Lattes et Saumur. De plus, la mobilité de la plupart des salariés impactés est relativement faible à moins que des conditions supra-légales musclées soient proposées. Les métiers tertiaires ne sont pas mieux lotis, après les multiples délocalisation de projets en Asie, 500 postes tertiaires ont déjà disparu rien qu’à Grenoble.
Ces suppressions de poste arrivent dans une conjoncture sociale défavorable et touchent une population dont l’âge moyen va rendre le reclassement difficile. La CFTC sera très exigeante sur les engagements proposés dans les PSE.
A l’heure du plan de réindustrialisation de la France : Schneider ferme des usines !
L’énergie fait partie des secteurs stratégiques pour la souveraineté de la France, à ce titre, des montants considérables seront débloqués par l’état dans le cadre du plan « France Relance ». Plan dont Schneider bénéficiera, n’en doutons pas ! La baisse des impôts de production ajoutée à la baisse de 6 points de l’impôt sur les sociétés devraient plutôt inciter le groupe à réinvestir en France !
Mais Schneider préfère délocaliser les emplois vers les sites Hongrois, Turcs, ...
Pour la CFTC, Schneider doit participer activement à la relance.
Malgré l’impact de la crise sanitaire, les résultats du groupe et le cash restent très bons puisque Schneider est en capacité de financer des rachats d’entreprise du numérique (RIB et OSIsoft). Schneider a donc les moyens de trouver une solution pour chaque salarié.
Pour la CFTC la recherche de solutions de reclassement doit être une priorité.·
Accompagnement individuel
Reconversion pour former les salariés aux nouveaux besoins de l’entreprise
· Formations diplômantes et qualifiantes pour des reconversions
· Accompagnement des personnes intéressées y compris financier (transfert sur un autre site ou bassin d’emploi)
· Accompagnement des départs anticipés à la retraite
· Accompagnement des personnes intéressées par un poste à l’extérieur de l’entreprise
Aujourd’hui, en CSE-C, la direction s’est engagée à faire une proposition de reclassement interne sur leur bassin d’emploi aux salariés de Grenoble et de Mâcon.
Suite aux plans GPEC des 2 dernières années, certains secteurs se retrouvent aujourd’hui en déséquilibre et en sous-effectifs.
La CFTC demande à la direction un inventaire et un effort pour former les personnes dont l’emploi est menacé et trouver les solutions au sein du groupe et faciliter les reconversions.
La CFTC exige que la direction détaille enfin sa vision de l’emploi en France avec une projection à long-terme intégrant la R&D, l’impact des logiciels, les services et un volet formation et compétences.